jeudi 14 juin 2007

ECORCHE VIF (SKINNED DEEP)



L'HISTOIRE : Tina, son frêre simplet et leurs parents, péquenauds patentés, visitent les USA sur quatre roues quand ils sont victimes d’une crevaison. La paternel se rend alors au restoroute le plus proche, où il est accueilli par une charmante vieille dame qui lui propose d’amener sa famille à déjeuner chez elle, pendant que son fils s’occupera de sa voiture. Le père accepte, et entraîne les siens dans une demeure en piteux état, sorte de musée vivant du bric à brac, du jouet cassé et de la récup’. Bizarrement, seule Tina flippe, tandis que ses parents sont ravis d’être assis aux côtés d’un étrange vieillard (le Surgeon General), d’un nain peu rassurant (Plates), et d’un jeune homme à la tête hypertrophiée (Brain). Tout se passe pour le mieux à la table de cette famille, jusqu’à ce que le Surgeon General révèle son véritable visage et tue papa et maman. Tina et son frère s’enfuient, mais ils sont rattrapés par les dégénérés et le petit littéralement coupé en deux. Reste alors l’adolescente, enfermée dans une pièce recouverte de papier journal, pour le plus grand plaisir de Brain (qui doit son surnom à la cervelle gigantesque qui lui sert de crâne), amoureux de la Belle...

MON AVIS : On a compris que nous sommes dans l'univers des tarés-criminels-qui-font-peur, dans la veine de DEVIL'S REJECTS et autres MASSACRE A LA TRONCONNEUSE, en passant par les autochtones de LA COLLINE A DES YEUX. Ici aussi, des voyageurs, la Nième famille américaine moyenne avec les parents, le gamin et la petite ado, vont se faire décimer par de monstrueux barjots. Voilà pour la classification et le genre du film. Donc, déjà, comme le spectateur pense immédiatement à tous ces autres films autrements mieux ficelés, il y a une rapide déception. Mais après tout, découvrons... une bonne surprise peut-être ? Et ben non ! très vite on comprend que nous sommes dans un nanar qui va battre des records de surréalisme. Dans la famille monstrueuse, on prend le parti (enfin je crois... j'espère...) du second degré et du comique. Mais c'est surtout le ridicule qui transparait à l'image. En effet, dans les trois principaux personnages, nous découvrons Warwick "Leprechaun" Davis dans le rôle d'un nain lanceur d'assiettes répondant au nom de Plates (!), ainsi qu'un grand garçon attardé, Brian, que tout le monde appelle Brain (cerveau) à cause de son hypertrophie du cerveau aux bulbes apparents... A côté de ces deux personnages risibles, reste le personnage très intéressant du Chirurgien, sorte de tête monstrueuse avec des lunettes de soudeur et une mâchoire faite d'une sorte de piège à loups. Là, pour le coup, c'est très intéressant visuellement et ce personnage est très réussi. Mieux utilisé, dans une meilleure histoire, on se met à rêver d'une série de films où ce Chirurgien aurait pu être le héros, car il a vraiment un look digne d'un Jason Voorhies, d'un Freddy Krueger ou d'un Mike Myers... Mais cette série de films ne verra jamais le jour, donc on oublie très vite d'autant que les ratages s'enchaînent très vite. Un aspect est marquant également et très raté : le décor. On sent qu'il y a une volonté de nous montrer une cave glauque, pleine de cadavres, de squelettes mais c'est très mal fait, c'est du faux-glauque, et même si l'on nous inflige une scène de vomi qui atterrit sur la caméra, on ne ressent jamais le malaise qui était tangible et perturbant dans des films comme SEVEN ou LE SILENCE DES AGNEAUX.
Les sommets du nanar sont atteints à plusieurs reprises lorsque l'on voit Brain partir en moto faire un pique-nique avec Tina, son otage, ornant sa tête hideuse d'une coiffe d'indien emplumée... et la scène où son crâne explose, libérant du sirop de menthe (ben oui, un truc vert et visqueux...) avec, à l'intérieur, des cubes d'enfant, héritage ridicule des expériences du Chirurgien... Faut le voir pour le croire, c'est du 100% n'importe quoi.
La fin est débile de chez débile, avec une tentative de message philosophique sur le déclin de l'Humanité, et puis aussi des monologues un peu longs (personnage de Plates) qui ressemblent presque à des divagations verbales de Jean-Claude Vandamme...
L'interprétation est définitivement nulle, les effets gore s'en tiennent au minimum syndical, et donc on peut vite oublier ce ratage dont on pourrait penser qu'il remonte aux années 80 alors que c'est un film de 2003...

REPLIQUE :
...rien de marquant

MA NOTE :
Image hébérgée par hiboox.com

INDICE DE GORITUDE :
Image hébérgée par hiboox.comImage hébérgée par hiboox.com

LES LIENS :
fiche sur imdb.com
article sur psychovision.net

LA P'TITE MIGNONNE DE SERVICE :Tina, interpretée par Karoline Brandt

L'IMAGE :Tina face au Chirurgien

COPYRIGHT : Center Ring Entertainment / Amsell Entertainment

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C’est vrai que le personnage du chirurgien est pas mal même si j'ai des doutes que l'inspiration vienne un peu du batteur du groupe de rock GWAR. N'étant pas très cinéphile, j'ai réellement cru que ce film était des années 80. Un bon vieux "badtaste" sans humour ni second degré, bah, j’étais preneur a 16 ans mais ca à mal vieillis, me disais-je.
J’étais toute fois stupéfait du trucage du créateur sans tète. comment ont-ils fait à l'époque ? Je comprends mieux maintenant.
A moins d'un nostalgique de série B, je ne vois pas a qui pourrait plaire ce film.