DRILLER KILLER
L'HISTOIRE : Reno est un peintre ayant grand mal à vivre de son art. Dans un quartier miséreux de New York, il occupe un petit appartement en compagnie de deux femmes, l'une, Carole, étant sa fiancée, et l'autre étant la maîtresse de cette dernière. Le quotidien de Reno se partage entre travail acharné (durant l'intégralité du film, il peaufine une toile représentant un buffle) et plaintes à l'encontre d'un groupe de rock, les Roosters, répétant nuit et jour dans l'appartement voisin. Un soir, Reno tombe sur une publicité vantant les mérites d'une perceuse sans fil. Littéralement fasciné par cet engin, Reno, dès le lendemain, court s'en procurer un exemplaire. Persuadé que ses peintures lui parlent, de plus en plus nerveux contre Carole, obsédé par une image le représentant ensanglanté et hystérique, Reno finit par craquer et, perceuse en main, descend dans la rue exterminer les clochards, les lunatiques et les quidams hantant les recoins sombres de la Grande Pomme. Après plusieurs meurtres urbains, Reno, en toute logique, s'en prendra à Carole et à son nouvel amant...
MON AVIS : Encore un drôle de film... C'est le premier film du réalisateur de BAD LIEUTENANT, de KING OF NEW YORK et de SNAKE EYES. On est en pleine ambiance artistique underground new yorkaise, les personnages sont un ramassis d'artistes, marginaux, barjots, clodos, camés et autres cinglés en tous genres. C'est tourné d'une manière très cheap, on dirait du 8 mm gonflé, avec une image très granuleuse. Abel Ferrara, réalisateur, joue le rôle principal de Reno sorte de Gainsbarre qui va péter une durite en se transformant en serial killer. Bon, disons tout de suite que son personnage de Reno est assez loin de Leatherface, et il n'est pas vraiment crédible dans ce rôle de tueur sanguinaire. Mais sa prestation peut être vue comme, au contraire, le fait que c'est un mec ordinaire qui bascule dans la folie meurtrière. Le montage est un peu poussif, même si on ne s'ennuie pas. Lorsque les meurtres commencent, on assiste donc à des perforations bien sanglantes plus ou moins réussies. Il ne faut pas trop s'attarder sur le "jeu" des acteurs, parce que ça sent le free style et l'improvisation à donf', maisDRILLER KILLER n'est pas juste un film où l'on nous propose une variation avec un outil différent (pour nous changer des tronçonneuses), c'est une vraie curiosité pour cinéphile, un peu comme si on découvrait que Pialat avait commis un jour un film d'horreur. ça pourrait être un film conceptuel, mais il y a quand même, malgré ces images très sombres, la petite touche érotique, et la bonne dose d'hémoglobine, pour un résultat aux frontières du bizarre...
MA NOTE :
INDICE DE GORITUDE :
LES LIENS :
la fiche sur imdb.com
très long et passionnant article de Jean Thooris sur cine-studies.net avec commentaires de 60 plans du film
fiche sur ohmygore.com
fiche sur allocine.fr
LA P'TITE MIGNONNE DE SERVICE :Les deux jolies choristes de Tony
L'IMAGE :L'un des premiers trous faits par Reno...
COPYRIGHT IMAGES : Navaron Productions / Cult epics movies
3 commentaires:
Acheté à 3€ dans un bac à solde d'hypermarché,la jacquette du dvd donnait envie.Mais le film fut une grosse deception. Je me suis vraiment ennuyé. Il y a trop peu de meurtre pour moi.
C'est vrai que le film est une vrai curiosité!
Il ne faut pas s'attendre à un "classique" psycho killer (comme il a souvent été vendu) mais plutôt à un film social assez sombre et désabusé !
Si j'avais eu cet engin dans l'aut' film, j'me serais débarrassé de Jacquouille plus tôt !!
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