lundi 2 juillet 2007

DRACULA (BRAM STOCKER'S DRACULA) - version F.F. Coppola



L'HISTOIRE : Depuis quatre siècles, le comte Dracula survit dans son inquiétant château de Transylvanie avec le souvenir de son amour pour Elisabeta, qui se suicida après l'avoir cru mort durant la Croisade contre les Infidèles, dont il revint pourtant victorieux. La douleur l'a conduit alors à renier Dieu et à se consacrer définitivement au Mal : il est devenu un buveur de sang, un vampire, défiant le temps et les règles morales.
1897. Jonathan Harker, jeune notaire anglais, rejoint Dracula, qui veut acheter le site de l'Abbaye de Fairfax, à Londres. Il remplacera son prédécesseur, Renfield, revenu fou et enfermé maintenant dans l'asile du docteur Seward. Harker quitte donc sa promise, la douce Mina. Il est effrayé par le comte et ses réactions imprévisibles. Quand ce dernier aperçoit un portrait de Mina, il reconnaît en elle son Elisabeta et n'a plus qu'une idée, la rejoindre. Il retient Jonathan prisonnier, part avec ses fidèles Bohémiens pour Londres, où il commence à étendre son pouvoir. Sa première victime est Lucy, l'amie de Mina. Puis il se présente, sous des traits rajeunis, à la fiancée de Jonathan, séduite par cet Étre tourmenté, même si elle garde son amour pour celui qui est toujours loin, livré aux compagnes de Dracula.
La maladie de Lucy empire. Ses proches font appel au fameux professeur Van Helsing, pittoresque savant chasseur de vampires. La chasse commence...

MON AVIS : Très très beau film d'après le livre de Bram Stocker. C'est une Nième version, et l'une des plus belles esthétiquement, par un Maître de Hollywood, avec un casting de rêve : Gary Oldman, Winona Ryder, Keanu Reeves, Richard E. Grant, Anthony Hopkins, Sadie Frost, Cary Elwes, Bill Campbell, Tom Waits et Monica Bellucci ! Francis Ford Coppola ose tout, se paye toutes les audaces et réussit tout ce qu'il entreprend avec ce film qui bouillonne d'idées géniales. Les décors sont magnifiques et le château de Dracula, par exemple, semble être une esquisse des forteresses de la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX, les mouvements de caméra virevoltants en moins. Les costumes sont sublimes : la traîne rouge de Dracula qui doit faire 5 mètres, sa toge sortie d'un tableau de Klint, son armure rouge au début du film qui fait penser à des muscles à vif, comme sur un écorché en classe de médecine, les robes de Mina ou Lucy, les étoffes, sont de pures merveilles. Graphiquement, Coppola se permet des incrustations nombreuses, des images dans l'image, ce qui donne des résultats oniriques (les yeux de Dracula dans un ciel rougeoyant quand Jonathan arrive en train). Des trouvailles comme la matérialisation de Dracula sous forme d'une trainée de fumée vert fluo... La coiffure de Dracula, comme une improbable barbe à papa en double chignon, etc etc...
Ce qui peut apparaître comme les plus grandes fantaisies, se révèlent des coups de maître.
On retrouve des scènes clés de l'histoire comme l'arrivée de Jonathan aux abords du château, avec un premier fiacre qui le laisse seul dans l'obscurité embumée avant que le carrosse du Comte ne vienne le chercher. Des images classiques, des clichés presque, mais complètement revisitées puisque Coppola nous propose un cocher avec un mystérieux bras griffu et un casque en forme de tête de rapace, ou alors est-ce une créature maléfique ? Les plans à la verticale du fiacre roulant au bord du précipice accentuent le réalisme avec des trucages impossibles en 1931 dans la version de Tod Browning.
Cette version est par ailleurs extrêmement sensuelle, voire érotique, mais là aussi, avec beaucoup d'élégance.
Tout comme les effets spéciaux, présents mais qui n'écrasent pas l'histoire (comme dans VAN HELSING, de Stephen Sommers : on se contente ici des ombres de Dracula non synchrones avec le vampire ou de petites touches poétiques comme les larmes de Mina que Dracula transforme en diamants, mais aussi de belles créatures aux dents acérées.
Mentions à Anthony Hopkins en Van Helsing, et, bien sûr, à Gary Oldman, dans le rôle titre, un personnage à la démesure de son talent.
Une version élégante, flamboyante, riche, et magistrale.

REPLIQUE :
- Le sang est la vie et j'en ferai la mienne

Réplique de Dracula au début du film découvrant la mort de sa bien-aimée

MA NOTE :
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INDICE DE GORITUDE :
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LES LIENS :
fiche sur imdb.com
long article sur lumiere.org

controverse sur resonance-online.com


LA P'TITE MIGNONNE DE SERVICE :Mina (W.Ryder)

L'IMAGE :Le visage de Dracula (G.Oldman). Cette image a servi également de couverture au magnifique livre "Gore, autopsie d'un cinéma" de Marc Godin (éditions du collectionneur), préfacé par Alain Chabat

Une deuxième image pour une fois... Lucy crachant du sang sur Van Helsing


La bande-annonce

COPYRIGHT IMAGES : Columbia Pictures / American Zoetrope

2 commentaires:

Thilo a dit…

Il faudrait que je le revois, mais il semble me rappeler qu'au delà de son superbe esthétisme et du talent des comédiens, j'avais trouvé la dernière partie du film assez poussive, voire même ennuyeuse !
Mais bon, une deuxième vision pourrait s'en doute atténuer (ou confirmer !) cette impression !

Anonyme a dit…

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