mardi 3 avril 2007

LA COLLINE A DES YEUX (HILLS HAVE EYES) - 1977


L'HISTOIRE : En partance pour la Californie, une famille se retrouve accidentellement au beau milieu d'une zone d'essais de l'aviation américaine. Contraints de quitter leur véhicule, ils se retrouvent pourchassés par une bande de dégénérés.

MON AVIS : Ce classique-là a trente ans ! Dire qu'il n'a pas pris une ride serait faux mais c'est assurément un film clé dans le genre qui nous intéresse. Paradoxalement, on pourra être surpris de ne pas voir plus de scènes gore, compte tenu de sa réputation. En fait, comme beaucoup de grands films d'angoisse, Wes Craven suggère beaucoup plus qu'il ne montre. Pas de corps décapités, pas de mutilations atroces, mais quelques passages sanglants, et surtout un scénario d'une grande barbarie magnifié par une mise en scène extraordinaire. Une bonne leçon de cinéma, soulignée par une musique bizarroïde et inquiétante à souhait. C'est un film qui fait peur, non seulement par quelques artifices connus, mais surtout par une ambiance glauque qui va assez loin dans l'insoutenable puisqu'on assiste à deux morceaux de bravoure assez culottés : le papa cardiaque qui est brûlé vif sous les yeux de sa famille, et l'enlèvement du bébé dont on se demande si elle ne va pas finir dévorée par la famille de cannibales. Tout cela se passe dans un décor souvent réduit à néant puisqu'on assiste à des scènes choc de nuit dans l'obscurité quasi totale du désert où l'action se déroule. Il y a un plan qui illustre bien cela avec un zoom arrière qui montre Doug (M.Speer) isolé dans le noir total du désert. On se "régale" de quelques détails comme lorsque Mars (L.Gordon) pille la caravane et boit sauvagement du lait s'aspergeant le visage crado de dégoulinades blanches avant de dévorer le petit oiseau de la famille Wood quelques secondes plus tard et se retrouvant avec la tronche pleine de sang. Le plan final est également techniquement très maîtrisé avec un zoom avant saccadé sur le visage de Doug qui se venge avec une rage folle, disparaissant dans un fondu au... rouge ! Manifestement ce film a inspiré des réalisateurs comme Rob Zombie, car les décors de LA COLLINE A DES YEUX sont très semblables à ce qu'on peut voir dans THE DEVIL'S REJECTS : coin paumé des Etats-Unis écrasé de soleil et personnages aussi sales que barbares. Une mention aussi à l'acteur Michael Berryman, (que l'on retrouve en 2005 dans THE DEVIL'S REJECTS d'ailleurs) qui est une "gueule" au même titre que Boris Karloff, Marty Feldman ou Vincent Schiavelli. LA COLLINE A DES YEUX est aussi l'un des précurseurs du film d'horreur réaliste, d'autant plus flippant qu'il n'y a ni extra-terrestre, ni zombie. On parlera ici plus tard du remake de Alexandre Aja et de la suite signée également Wes Craven, mais qu'il faut par contre très vite oublier.

MA NOTE :
Image hébérgée par hiboox.comImage hébérgée par hiboox.comImage hébérgée par hiboox.comImage hébérgée par hiboox.com

INDICE DE GORITUDE :
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LES LIENS :
La fiche sur Allocine.fr
La fiche sur imdb.com
La fiche sur cinemovies.fr

LA REPLIQUE :Dialogue entre Pluto et Jupiter au talkie walkie...
- vous avez à manger ?
- on apporte de la chair fraîche
- t'as emmené le bébé ?
- si t'es gentil, t'en auras...


LA P'TITE MIGNONNE DE SERVICE :Susan Lanier dans le rôle de Brenda

L'IMAGE :Le pied de Pluto (M.Berryman) un peu abîmé...

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