dimanche 15 avril 2007

L'ECHINE DU DIABLE (EL ESPINAZO DEL DIABLO - THE DEVIL'S BACKBONE)


L'HISTOIRE : En Espagne, durant la guerre civile, Carlos, un garçon de douze ans dont le père est décédé, débarque à Santa Lucia, un établissement catholique pour orphelins. Il est remis au bons soins de Carmen, la directrice, et du professeur Casares. Mais il doit faire face à l'hostilité de ses camarades et de Jacinto, l'homme à tout faire. Par ailleurs, ce lieu hostile dissimule derrière ses murs deux secrets : l'or de la cause républicaine, et le fantôme d'un enfant qui hante le sous-sol.
Carlos aperçoit dès la première nuit cet esprit errant et s'efforce de communiquer avec lui par tous les moyens. Le petit orphelin découvre très vite que ce spectre n'est autre que celui de Santi, un ancien pensionnaire de Santa Lucia disparu dans de mystérieuses circonstances.

MON AVIS : Nous sommes ici dans l'horreur poétique et L'ECHINE DU DIABLE est un film de virtuose par le réalisateur surdoué de HELLBOY et du LABYRINTHE DE PAN. Mêlant les thèmes de l'enfance et de la guerre (comme dans les deux autres films précités), mais aussi de la mort, le résultat est éblouissant. Chaque image est composée comme un tableau, multipliant les détails, les accessoires, soignant chaque décor. C'est visuellement très fort, et il y a une "signature" Guillermo Del Toro, un peu comme il y a une "patte" Dario Argento lorsqu'on voit ses films comme SUSPIRIA ou INFERNO. Comme dans le récent LABYRINTHE DE PAN, le héros est un enfant, qui débarque en début de film dans un lieu inconnu avec un environnement hostile, cramponné à sa petite valise recélant ses trésors, ses illustrés comme la petite fille du LABYRINTHE DE PAN qui ne quittait pas son livre de contes. On appréciera Marisa Paredes en directrice unijambiste, et plein de seconds rôles très hauts en couleurs dont un ignoble Jacinto (E.Noriega) à l'image de Sergi Lopez dans LE LABYRINTHE... Même si on est moins dans le comic que HELLBOY, et si on est moins dans le merveilleux que dans LE LABYRINTHE..., on se laisse emporter dès la première image dans cette histoire de fantôme, grâce à un talent de narrateur exceptionnel du réalisateur dont on mesure à chaque instant le respect qu'il a du spectateur. Mention également pour le casting des enfants. L'horreur est également très élégante, très poétique. On parle pourtant de choses abominables avec ces foetus dans des bocaux qui ont cette colonne vertébrale épineuse... Mais nous ne sommes pas dans un de ces films aux recettes éculées où le spectateur saute sur son siège parce qu'un chat vient de bondir, L'ECHINE DU DIABLE est un film élégant, abouti, qui ne plaira peut-être pas au plus grand nombre mais qu'il faut vraiment (re)découvrir.

REPLIQUE :
- Un petit grain pour la force

Phrase que Conchita prononce tous les jours en donnant un comprimé à chaque enfant et que Jaime lui dira en lui en donnant un à son tour lors de son départ..


- Qu'est-ce qu'un fantôme ?
Phrase entendu en voix off au début et à la fin du film


MA NOTE :
Image hébérgée par hiboox.comImage hébérgée par hiboox.comImage hébérgée par hiboox.comImage hébérgée par hiboox.com

INDICE DE GORITUDE :
Image hébérgée par hiboox.comImage hébérgée par hiboox.com

LES LIENS :
fiche sur imdb.com
interview de Eduardo Noriega (Jacinto) dans Mad Movies
fiche sur allocine.fr
Excellent article sur filmdeculte.com
Fiche sur cinemovies.fr

LA P'TITE MIGNONNE DE SERVICE :Irene Visedo dans le rôle de Conchita

L'IMAGE :L'une des apparitions de Santi...

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