LA NUIT DES MORTS VIVANTS (THE NIGHT OF THE LIVING DEAD)
L'HISTOIRE : Chaque année, Barbara et Johnny vont fleurir la tombe de leur père. La route est longue, les environs du cimetière déserts. Peu enclin à prier, Johnny se souvient du temps où il était enfant et où il s'amusait à effrayer sa sœur. La nuit tombe. Soudain, un homme étrange apparaît. Il s'approche de Barbara puis attaque Johnny, qui tombe et est laissé pour mort. Terrorisée, Barbara s'enfuit et se réfugie dans une maison de campagne. Elle y trouve Ben, ainsi que d’autres fugitifs. La radio leur apprend alors la terrible nouvelle : des morts s’attaquent aux vivants.
MON AVIS :LA NUIT DES MORTS VIVANTS est LE classique du film d'horreur, datant de 1968 et réalisé par LE Maître George Romero. Tourné en 16 mm, en noir et blanc, on n'oublie pas ce film choc quand on l'a vu. C'est un grand souvenir de jeune cinéphile dans une salle du quartier latin à Paris. La réussite du film tient dans un incroyable crescendo dramatique et horrible qui trouve son apogée dans le dernier quart d'heure apocalyptique. ça commence avec des plaisanteries du frère, Johnny, qui taquine sa frangine, mais on plonge rapidement dans un climat pourri, oppressant et étouffant. Il est connu que le réalisateur avait très peu de moyens ce qui explique sans doute un casting d'inconnus et le choix du noir et blanc. N'empêche que 40 ans plus tard, on ne pense à aucun moment que le film a vieilli. Là aussi, face aux films récents, aux remakes qui surenchérissent dans le gore à grands coups de nouveaux effets spéciaux (parmi lesquels des grosses arnaques et de belles réussites), on s'aperçoit qu'avec une mise en scène magistrale, on reste scotché dans son fauteuil. En outre, l'aspect cinéma-vérité est même au contraire très moderne, et on constate en effet que les scènes d'angoisse et de zombies sont filmées caméra à l'épaule, dans le noir, avec un montage rapide, des cadrages acrobatiques ou tordus et sont soulignées par une musique omniprésente, tandis que les scènes de l'intérieur de la maison sont filmées en plans fixes, et sans musique... L'excellente partition musicale agit comme dans un film de l'époque du muet pour encore plus d'efficacité. Malgré une équipe d'acteurs inconnus, le panel de personnages est un microcosme extrêmement représentatif avec le héros, Ben, un black courageux et fonceur, Barbara la petite blonde hitchcockienne qui pourrait être la nièce de Tippi Hedren ou Kim Novak complètement traumatisée, prostrée; Cooper le beauf' lâche et égoïste; Tom le petit jeune brave et influençable... Tout ce petit monde tient bon face à la pression zombiesque mais finit par craquer. Jusque, donc, ce final où les choses se gâtent, l'électricité se coupe dans la maison, Tom et Judy foirent leur tentative de sortie, finissent cramés dans le pick-up et dévorés par les zombies, mais "surtout" la petite fille blessée dans la cave qui va dévorer son père et tuer sa mère à la truelle... Malgré cela, le degré de "goritude" n'est pas si élevé, et cela démontre une nouvelle fois que la réussite d'un film d'horreur n'est pas proportionnel au nombre de scènes sanguinolentes. Sur ce plan, Romero impose aussi un style qui fera date dans le cinéma de ce genre : on ne s'attarde pas sur les viscères et l'hémoglobine. Il y en a, on en voit, on en devine, on en aperçoit, mais on est presque davantage terrorisé par les gros plans des visages paniqués des héros, avec une succession de plans très rapides, à plusieurs reprises, où l'un regarde à droite, l'autre regarde à gauche... Le danger vient de partout, l'horreur est là, omniprésente. Je ne parle pas du sort du survivant à la fin, mais je souligne en revanche le style du générique final composé d'un montage de photos au piqué granuleux montrant les autorités chopant les cadavres au crochet de boucher, ce qui est un procédé repris à maintes reprises y compris très récemment.
Bref, un inconstestable film étalon dans ce genre cinématographique pour lequel les termes de chef d'oeuvre et de culte que l'on donne trop facilement à des films à peine sortis, ne sont pas du tout galvaudés.
Trois "suites", ou plutôt trois autres volets d'une tétralogie, ont été signées par George Romero : ZOMBIE (1978) , LE JOUR DES MORTS VIVANTS (1984) et LE TERRITOIRE DES MORTS (2005), dont je parlerai bien sûr à l'avenir dans ce blog.
REPLIQUE :
- Ils arrivent pour te chercher Barbara !
prononcé par Johnny à sa soeur au début du film, pour plaisanter...
MA NOTE :
INDICE DE GORITUDE :
LES LIENS :
Site du distributeur FILMS SANS FRONTIERES avec dossier de presse complet
Fiche du film sur allocine.fr
Fiche du film sur filmdeculte.com
Article sur Wikipedia
Long article sur dvdclassik.com
La fiche sur cinemovies.fr
La fiche sur imdb.com
LA P'TITE MIGNONNE DE SERVICE :Judith O'Dea dans le rôle de Barbara
L'IMAGE :
COPYRIGHT : IMAGE TEN PRODUCTIONS
6 commentaires:
Perso, même si c'est sacrilège de le dire, j'ai préféré le remake de tom savini.
Et toi, que penses du remake de 1990?
> LOCUTUS57 : Je trouve que le remake est excellent, je ne crois pas que ce soit un sacrilège de le préférer, c'est une question de goût. Le spectateur a tous les droits. Je vais me le repasser et le mettre dans ce blog très bientôt. Le film de Romero a juste un côté précurseur et révolutionnaire que celui de Savini n'a pas, c'est en cela (notamment...) que je le trouve supérieur. Par contre côté gore, Savini est meilleur.
En me baladant dans l'univers du gore je suis tombé chez toi et j'ai bien aimer ton blog même si la section Zombie est peu fournie mais bon... Voila juste pour te dire que tes critiques sont bien sympa et longue vie a ton blog ami goreux give me gore en gore et engore!
Ah et je t'invite evidement a passer voir chez moi ca va te plaire aussi
Merci CREVETTE ZOMBIE, mais c'est où chez toi ? t'as pas mis l'adresse de ton site ?
a ouai 'scuse www.crevettezombie.canalblog.com a bientot
sinon tapotte crevette zombie dans google c'est un des premier qui sort voir mm le premier!
tchus ami zombard!
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